Les LED: où et pourquoi?

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Robustes et d'une grande efficacité énergétique, les LED sont probablement l'avenir de l'éclairage domestique et représentent un excellent choix en raison de leur grande faculté à réduire les consommations d'énergie: c'est l'un des postes où une copropriété peut faire des économies certaines.

Les lampes à LED ou diodes électroluminescente (acronyme de l'anglais Light-Emitting Diode) constituent une source d'éco­nomie de charges dans les parties communes d'un immeuble. Une économie qui se fait ressentir par une baisse de puissance des compteurs électriques, du fait de leur faible consommation.

De quoi s'agit-il?

Les LED sont des composants électroniques capables d'émettre de la lumière lorsqu'ils sont parcourus par un courant élec­trique. Les puissances vont généralement de 6 à 17 W pour les lampes et de 8 à 40 W pour les modules et leur efficacité lumineuse varie de 40 à 80 pour les lampes et de 70 à 100 pour les modules. Quant à leur durée de vie, elle est de 15 à 25 fois plus grande qu'une lampe à incandescence et 3 à 4 fois plus grande qu'une lampe fluo­compacte, ce qui permet de réduire les opérations de main­tenance. Le rendement lumineux, selon les types de diodes, est variable et marqué par une grande disparité dans les per­formances selon la couleur, la puissance ou encore la marque. Le rendement lumineux des LED blanches de dernière géné­ration est supérieur à celui des lampes à incandescence, ainsi qu'à celui des lampes fluocompactes ou encore de certains modèles de lampes à décharge. Enfin, elles permettent une économie d'énergie allant jusqu'à 90  par rapport à une lampe à incandescence équivalente. Il s'agit donc d'une tech­nologie d'avenir dans le domaine de l'éclairage général et qui a fait l'objet de progrès considérables ces dernières années. On estime d'ailleurs que, d'ici 2020, les LED pourraient repré­senter 75  du marché de l'éclairage.

Comment choisir?

 

Le choix d'une lampe à LED s'effectue bien sûr selon la puis­sance, mais si celle-ci joue toujours un rôle important, ce n'est plus le seul paramètre à prendre en compte. Pour sélection­ner la source la mieux adaptée à l'installation, il faut en effet compter sur:

- Le flux lumineux, en lumens (lm), soit la quantité de lumière visible totale émise par la source. Selon les lampes, on peut ainsi comparer les mêmes quantités de lumière émises pour des consommations différentes.

- L'efficacité lumineuse, en lumens par Watt (lrn/W), soit le quotient du flux lumineux émis par la puissance consommée par l'ensernble "lampe + auxiliaire d'alimentation (ballast)".

- La durée de vie, en heures (h): ils' agit de ne pas confondre celle de la diode avec celle d'une lampe à LED. En effet, si une diode peut durer entre 50000 heures et 100000 heures au lieu de 1 000 heures pour une ampoule à incandescence ordinaire, il n'en va pas de même pour la lampe à LED dont les compo­sants électroniques ne durent pas aussi longtemps. La durée de vie d'une lampe LED est ainsi estimée ici entre 15000 à 25000 heures. En outre, il faut savoir que la durée de vie indi­quée sur la boîte n'est pas une garantie, mais une indication. Elle est en effet issue d'une mesure statistique puisqu'étant défi­nie comme la durée au-delà de laquelle seuls 50  du nombre total de lampes testées continuent de fonctionner ou au terme de laquelle il ne restera plus que 70  du flux lumineux initial.

- La température de couleur, en Kelvin (K) est ce qui quali­fie l'ambiance lumineuse de l'espace éclairé. Elle varie des teintes froides, d'un aspect bleuté (5300 K et plus) aux teintes chaudes, à dominante orangée (2500 K).

- L'Indice de rendu des couleurs (IRC), soit la capacité d'une lampe à restituer fidèlement les couleurs telles qu'elles appa­raissent sous la lumière naturelle. Sa valeur maximale est 100. Enfin, le choix dépend souvent du type de culots: Culot E14 et culot E27 pour les lustres au plafond, culot GU1 0 ou MR 16 pour un spot d'éclairage à LED, encastrable mural et au plafond, spots à LED pour un couloir, une rampe d'éclairage tube à LED pour un couloir ou un hall d'immeuble. Ce dernier est l'alternatif au néon classique. Il nécessite au niveau de son installation une modification de l'installation électrique. L'installation dans des luminaires existants doit s'accompagner de précautions du fait de la chaleur émise par les culots des lampes: il doit y avoir une bonne ventilation de l'arrière de la lampe pour évacuer cette chaleur importante (à savoir: lorsque la température moyenne de fonctionnement augmente la durée de vie de la lampe diminue).

Les minuteries et la variation de lumière

Les lampes à LED permettent de réaliser des éclairages auto­matiques et dynamiques, notamment dans les halls d'accueil. Insensibles aux allumages et extinctions répétés sur de courtes périodes de fonctionnement, elles sont adaptées à l'éclairage des circulations et cages d'escalier commandé par minuteries. Toutefois, les lampes à LED ne supportent pas les minuteries avec préavis d'extinction ou variateur. Le problème ne vient pas de l'allumage répété, mais de la possibilité, sur des ins­tallations anciennes, de surtensions causées par la minuterie elle-même (système à relais) au moment de l'allumage ou de l'extinction, ce que l'électronique de la LED supporte mal. En effet, leur durée de vie se dégrade rapidement si on n'adopte pas une temporisation de fonctionnement d'au moins dix mi­nutes, ce qui est contradictoire avec les économies d'énergie. Pour pallier ces problèmes, on peut associer des lampes et luminaires à des automatismes de détection de mouvement Ces détecteurs permettent de supprimer des interrupteurs et câblages verticaux, et s'ils sont intégrés aux luminaires, ils ne peuvent être ni obturés ni cassés car ils ne se voient pas directe­ment. Ils permettent en outre de n'allumer que l'étage accédé. Dans la journée, des détecteurs de mouvement intégrés aux luminaires ou placés de façon régulière - près de l'entrée, de la loge du gardien, au-dessus des boîtes aux lettres et devant les portes donnant accès aux étages - constituent un excellent compromis entre un allumage permanent énergivore et une minuterie. Par ailleurs, seuls certains modèles de lampes à LED permettent la variation de lumière et elles ne sont pas toutes « dimmables ». Et avec les lampes dimmables (on dit encore « gradables »), on constate souvent que les LED scintillent à un niveau de variation de 20-25.

On trouve toutefois actuellement des variateurs adaptés aux LED comme le Dimax 534 Plus Theben, un variateur spécial pour éclairage par LED ou encore chez Philips, dont toutes les lampes sont compatibles avec des variateurs. Cet éclairage à intensité variable facilite le réglage de l'intensité lumineuse et remplace sans problème les solutions halogènes ou à incan­descence en termes de performances, de compatibilité et de luminosité. 

 

 

 

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